Pour la sixième année consécutive le Lycée Français du Caire était partenaire du Panorama du Film Européen et comme tous les ans, un programme a été élaboré pour permettre aux élèves du lycée de participer à cet événement.

Les élèves de Terminale ont assisté à la projection du film « I’m not your negro » de Raoul Peck et les élèves de Seconde 1,3,4 à celle de « Félicité » de Alain Gomis.

Voici quelques critiques rédigées par les élèves.

Sylvie Miramont


Affiche de “I am not your negro” de James Baldwin © Magnolia Pictures

“I am not your negro” is a movie based on an unfinished book by James Baldwin that was directed by the Haitian director Raoul Peck. He brings to the screen Baldwin’s personal perspective on the paths of three people: Martin Luther King Jr., Malcom X and Medgar Evers; three people whose deaths deeply affected the author.

The documentary has a unique take on the American civil rights movement through its personal perspective and especially by the way it relates the past to the present through various outlets including sensational recent pictures, old commercials and interviews. It is remarkable how the documentary manages to link all of these resources without becoming misleading.

With Samuel L. Jackson’s voice saying James Baldwin’s words, the documentary makes people aware of the hardships the Black population had to endure but also the difficulties they still have to face today.

Definitely a film you must watch!

Farida Aclimandos (TS2)


 “I am not your negro” is a sensational film that marked this end of 2016. Appreciated by critics, he got the Oscar of the best documentary few months ago and we understand why! The film traces the social and political struggle of Afro-Americans during these last decades.

The way it is shot gives a special touch. Indeed, director Raoul Peck didn’t only tell the story as a history lesson, he used flashbacks and flash forwards which immerse us in the film. Furthermore, his way of dealing with the problem (the film is divided in 6 sections) gives us another approach. We can say that one of the advantage of Raoul Peck is that he used different types of images (archival or contemporary as TV show footage, phone’s videos …).

It makes us stand in front of the screen. We do not only listen, as other documentaries, but we feel what the director wants to show.

To conclude, the new masterpiece from Peck is the film you have to see this year.

Lenny Burban (TS2)

Bande annonce du film I am not your negro de James Baldwin/©Magnolia Pictures & Magnet Releasing


Affiche du film “Félicité” d’Alain Gomis © andolfi

Félicité est un film réaliste parlant de la dureté de la vie des plus démunis au Congo. Il raconte l’histoire d’une femme, Félicité, chanteuse dans un bar d’un bidonville. Elle est mère célibataire et vit avec son fils Samo. Un jour, ce dernier a un accident de moto et doit se faire opérer d’urgence au risque de perdre sa jambe. Félicité doit alors récolter une grande somme d’argent pour l’opération de son fils. Finalement, Samo finit par retrouver son domicile, la jambe amputée, et sa mère exténuée. Tabu, un homme fréquentant le bar dans lequel chante Félicité, l’aide à se rétablir et lui exprime son amour.

Ce film montre la réalité de la vie de la plupart des habitants du Congo, et cela s’étend aussi à l’Afrique pauvre.

On repère plusieurs procédés cinématographiques qui participent au réalisme du film.

D’abord, les gros plans, qui permettent d’insister sur les sentiments de l’héroïne : le réalisateur isole le visage du personnage pour dévoiler la colère, la tristesse, la joie ou la surprise de Félicité et pour permettre au spectateur de plonger dans les pensées du personnage. Par exemple, il insiste beaucoup sur son profond découragement. La caméra subjective permet de suivre le regard de Félicité, ce qu’elle voit, comme le point de vue interne en littérature.

Il y a aussi beaucoup de gros plans sur les rues du bidonville, les habitants, leurs visages toujours fermés, les maisons délabrées.

On remarque aussi l’utilisation de métaphores, c’est une manière de communiquer un message de manière poétique, artistique. Des scènes se passent souvent de nuit, dans la forêt, devant un lac. Félicité s’enfonce dans l’eau comme pour montrer les difficultés qu’elle rencontre. Elle souffre, elle est « noyée » dans ses problèmes.

Autre métaphore, celle du réfrigérateur. Au début du film, il est cassé, cela représente l’état d’âme et la situation de Félicité. A la fin du film, on la voit sourire pour la première fois, et le réfrigérateur est réparé par Tabu, son amoureux. Le réfrigérateur est la métaphore de la vie de Félicité, il est réparé mais fait encore beaucoup de bruit… Félicité va mieux, son fils aussi, mais elle ne sera jamais tout à fait rétablie ni jamais tout à fait heureuse, ainsi que son fils, qui a perdu sa jambe à jamais.

On repère aussi l’utilisation du raccord : c’est un passage plus ou moins brusque d’une séquence à une autre. Le raccord est très présent dans ce film, et apparaît pur faire une rupture entre les rêves de Félicité et son réveil. On la voit qui tire le rideau ou qui se lève. Le raccord est aussi sonore : un bruit sec indique que les rêves de Félicité sont terminés.

On remarque par ailleurs l’utilisation du son off, notamment les chansons que Félicité chante la nuit au bar, qui reviennent régulièrement en musique de fond.

Lina Choqri  (2nd3)

Bande annonce du film Félicité d’Alain Gomis