Le phénomène des fake news, est un phénomène majeur qui s’étend sur le web et les réseaux sociaux. Il s’agit de la diffusion volontaire ou pas de fausses informations.

Certaines d’entre elles ont pour but de tromper, de convaincre, de manipuler ou même d’influencer le lecteur sur un sujet particulier. Pour d’autre, l’auteur peut relater les faits ou exprimer son opinion de façon trop subjective, ce qui  éloigne l’information de la réalité…

Ces fausses informations ont-elles toujours existé ? Comment se propagent-elles ? Et surtout, comment discerner le vrai du faux ? Voici quelques réponses …

Un phénomène nouveau ?

Trois journalistes avec diverses formes de fausses nouvelles

La désinformation a toujours existé. Prenons exemple, en 1835, le journal new-yorkais “The Sun” fait sensation avec une série d’articles décrivant la découverte de formes de vies sur la lune, attribuée au célèbre astronome de l’époque : John Herschel. Fausse information de l’époque.

Presque deux siècles plus tard le phénomène persiste, mais différemment. Aujourd’hui, ce qui est le plus préoccupant c’est la vitesse à laquelle les fausses informations se propagent.

La propagation des infox…

C’est à travers les réseaux sociaux et les plateformes telles que Google, Facebook, Twitter ou encore Instagram que ces fausses informations circulent…

Aujourd’hui, Internet est la principale source d’information en France pour les moins de 35 ans selon un sondage.  1053 Français de 18 ans et plus ont répondu à ce sondage portant sur les moyens utilisés pour s’informer. Ainsi, pour les moins de 35 ans, Internet se révèle être la source d’information la plus fréquentée avec 83%…Les seniors quant à eux laisseraient penser qu’ils sont plus vigilants ; mais il ne faut pas se fier aux préjugés car contre toute attentes les internautes de plus de 65 ans ont tendances à partager plus de fausses informations que les jeunes !

Ainsi, c’est l’accès aux nombreux médias par la grande majorité de la population qui facilite cette propagation. En d’autres mots, cela signifie que comme les médias sont aujourd’hui beaucoup plus accessibles qu’autrefois et que presque tout le monde consulte les réseaux sociaux, l’éventuelle information mensongère circule rapidement…

Ces fausses informations renforcent considérablement le rôle du journaliste. En effet, si une personne peut distinguer le vrai du faux c’est bien le journaliste ; ce dernier se doit de vérifier l’authenticité des faits et de garantir la transparence de ses méthodes de collecte d’informations.

La lutte contre les infox…

Face à ce phénomène, les géants du Web (Facebook, Twitter, Instagram etc…) ont mis en place des dispositifs afin d’intercepter et pénaliser les médias qui véhiculent des informations mensongères. La mise en place de cette opération a pour but de regagner la confiance des auditeurs…

Une influence en politique ?

Les infox n’épargnent pas le domaine de l’actualité politique, comme on peut le constater avec des mouvements comme celui des gilets jaunes ou encore d’importants évènements politiques comme le Brexit…

Dès 2016, ces fausses informations ont affecté la campagne du Brexit au Royaume-Uni. Bien que leur l’impact soit non quantifiable, il est certain qu’elles ont eu un impact important sur le choix des électeurs… On découvrira plus tard, le 24 juin 2016 le poids des réseaux sociaux dans la décision électorale. Et dans cette affaire, le principal coupable n’est autre que Facebook. Ce réseau social a été accusé de diffuser des « fausses nouvelles » influençant les électeurs, vers la sortie de l’UE.

Les infox touchent également le mouvement protestataire des gilets jaunes. La contestation des manifestants s’organise en grande partie sur les réseaux sociaux et plus particulièrement sur Facebook où ils échangent leurs dernières informations.

Ainsi, selon une estimation par l’ONG internationale Avaaz (organisation non gouvernementale de cybermilitantisme) de fausses nouvelles qui circulaient dans les groupes de « gilets jaunes » sur Facebook auraient été visionnées au total plus de 105 millions de fois entre les mois de novembre et mars (2018-2019). L’association cite plusieurs exemples notamment celui d’une publication qui mêle plusieurs images présentées comme temoignage de violences policières envers les gilets jaunes. Cependant, certaines de ces photos en question avaient été prises lors d’une manifestation en Espagne qui avait eue lieu auparavant…

Pour conclure

Les infox sont partout et circulent en majorité sur les réseaux sociaux (Google, Facebook, Twitter, Instagram…), il faut constamment rester alerte pour ne pas se laisser influencer. Pour tester la pertinence et la qualité de l’information, voici quelques questions que l’on peut se poser : Qui est l’auteur ? L’information a-t-elle été publiée sur d’autres sites ? Quels sont les objectifs du site ? …

L’éducation au médias lors de la semaine de la presse

C‘est dans cette perspective que les 6°1 ont travaillé sur une fausse information dont vous trouverez un vidéo en ligne.

Pour tester votre capacité à discerner le vrai du faux

Les élèves de 2nde de littérature et société ont écrits divers écrits qui présentent de fausses informations. Ces articles sont suivis d’un petit paragraphe rétablissant la vérité des faits… Vous êtes-vous laissé prendre ?

Emma Ibrahim, 4ème3