Article réalisé par Lou Lefèvre Tle2
L’alimentation. Un sujet omniprésent dans nos sociétés actuelles, et pourtant trop peu abordé au près des plus touchés. Vous êtes-vous déjà demandé d’où provenait ce que vous avalez chaque jour ?
Pire encore, connaissez-vous vraiment leurs impacts, parfois discrets mais bien réels ?
Sans forcément le savoir, nous nous condamnons à des peines irréversibles par le simple fait de manger. Il est temps d’en parler. Manger oui, mais quoi ?
Il est incontestable de noter qu’aujourd’hui nous sommes pris dans une course effrénée de consommation, voire de surconsommation. Les produits alimentaires sont les principaux fondements de ce système. Leur plus grand avantage : l’indispensabilité. Manger est naturel, c’est un besoin vital, donc personne ne peut y échapper. Et c’est là tout le problème actuel : l’humain en est arrivé à trop manger.
La science le prouve, des centaines d’études, comme celle de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) montrent l’accroissement de l’obésité dans le monde. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) relève en 2016 un peu plus de 2 milliards d’adultes en surpoids et 650 millions en obésité. Chaque année, 2,8 millions de personnes au moins meurent des conséquences du surpoids ou de l’obésité. On ne peut nier ce fléau planétaire.
Et cela touche même les plus pauvres car désormais l’industrie à inverser le circuit alimentaire : les produits primaires (non transformés) sont devenus plus chères que ceux ultra transformés. Ainsi, le secteur agro-alimentaire a réussi à rendre dépendant l’ensemble de la population, jusqu’aux plus vulnérables. Au Chili, même l’eau est plus chère que les sodas ! Tout cela rend presque inévitable l’épidémie d’obésité et par la suite toutes sortes de maladie cardio-vasculaires.
Dans nos sociétés polarisées, malgré la part importante de sous alimentés, qu’il ne faut pas négliger, on ne sait plus qui déplorer, la pauvreté en sous poids ou la pauvreté de surpoids ? Car pour tenter de lutter contre la faim, est-ce forcément mieux de trop manger ?
Au-delà des conséquences physiques qui sont les plus connues car directement visibles, se cachent en réalité d’autres effets bien plus graves. Ce sont les impacts cérébraux. Et oui, peu le savent mais ce que nous mangeons influe automatiquement notre état mental. Ce n’est pas forcément notable et si l’on n’y prête pas attention on ne peut pas s’en rendre compte, pourtant cela implique tout le monde. Ces recherches scientifiques, notamment celles de la FRC (Fédération pour la Recherche sur le Cerveau), assez récentes, se multiplient et parviennent à démontrer les nombreux et inquiétants effets psychologiques.
D’abord le plus avéré est le cas d’addiction, inconsciemment une grande majorité est drogué au sucre et autres additifs alimentaires. Des scientifiques, comme Serges Ahmed neurologue au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique), ont comparé, sur des souris de laboratoire, une consommation de cocaïne avec celle d’une dose de sucre présente dans tout soda, ou sucrerie. Le résultat est déconcertant, le sucre agit de la même manière, voire pire, que certaines drogues, via le circuit de la récompense humain. Pourtant, ce sucre surexposé, est complètement légal et vendu en quantité déraisonnable.
D’autres effets un peu moins évidents sont ceux concernant des parties majeures de notre cerveau : la mémoire, l’interactivité des neurones, le système hormonal, le sommeil et tout ce qui touche les comportements psychologiques.
Pensant être totalement maître de nos émotions, réactions, ou comportements, nous sommes en réalité partiellement sous effet alimentaire. Cela n’explique pas tout, mais éclaire en grande partie sur des problèmes sociaux contemporains qui s’intensifient. Nos pratiques nutritives deviennent de plus en plus universelles, la mondialisation en est pour principal responsable. Cette tendance à uniformiser l’alimentation, à rendre tous les produits standards, pareils sur toute la planète, s’accélère et expose toujours plus de monde à de réels risques.
Aujourd’hui, nous baignons dans un monde où l’alimentation malsaine est généralisée, présente à chaque coin de rue. Les additifs, en surabondance notamment dans les grandes chaîne de restauration rapide comme Macdonald, tentent de nous en rendre inséparable. Les produits ultras transformés, qui sont les plus dangereux, deviennent banals, constituent quasiment l’intégralité de nos marchés. Nous ne pouvons presque plus vivre sans eux et pourtant ils nous tuent à petit feu.
Ce désastre mondial de « junk food » et ses conséquences physiques ainsi que mentales, soulève un sérieux problème. Les produits agro-alimentaire gonflent le corps et rétrécissent le cerveau !
Alors comment éviter le pire, comment ne pas être la prochaine victime ? Pour ne pas en faire les frais, le premier réflexe est de regarder les étiquettes : les ingrédients, les sources, la fabrication. Mais c’est aussi favoriser une cuisine maison. Enfin, éliminer les grignotages est primordial pour limiter toute carence alimentaire, malgré la multitude d’annonces publicitaires qui nous submergent sans cesse. Il faut faire preuve de vigilance car tous ces produits industriels s’infiltrent partout, parfois sous des airs bienveillants ils cachent de très grandes menaces, et les pièges sont nombreux.
Il ne nous reste plus qu’à savoir les détecter et les éviter. Ce n’est pas une mince affaire, c’est tout un système alimentaire général qu’il faudrait changer.
Mais pour commencer, regardons et protégeons nos assiettes !
Je vous invite à consulter ces sites judicieux pour plus de détails :
https://aliments-ultra-transformes.fr/
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/obesite
https://www.frcneurodon.org/comprendre-le-cerveau/a-la-decouverte-du-cerveau/lalimentation/
https://lejournal.cnrs.fr/videos/addiction-lautre-poudre-blanche
Reportage Arte « Bien nourrir son cerveau » https://youtu.be/IM-YhqnybJM