« La prépa, c’est l’enfer », une expression résumant l’ensemble des idées reçues qui circulent parmi les élèves de Terminale un mois après l’ouverture de Parcoursup.
Certes, en classe préparatoire, il faut travailler dur, tout le temps. Avec une soixantaine d’heures de travail par semaine, des humiliations, et un esprit militaire, les classes prépa constituent en France un régime dont l’intransigeance ahurit et surprend. Les DS longs et fréquents, les notes très basses et le classement permanentent obligent certains à abandonner la musique, le sport ou le théâtre. Peter Gumbel, journaliste et écrivain, apporte un éclairage lucide sur le système éducatif français dans son livre On achève bien les écoliers et dépeint ces classes prépa comme un lieu où les efforts sont annihilés et où le conformisme prend le dessus sur l’esprit critique.
Ce système qui semble avoir remporté la médaille d’or pour son niveau d’exigence présente toutefois de précieux avantages. En choisissant de mettre leur vie entre parenthèses, les étudiants certes se livrent à un sacré défi. Mais, ils s’offrent aussi la possibilité d’acquérir une solide formation qui les prépare non seulement aux concours des grandes écoles mais aussi à l’univers professionnel.
Étant un théâtre de rivalité et de compétition, les classes prépa sont un excellent moyen de se préparer à la concurrence professionnelle. La prépa leur offre un encadrement bien plus rapproché qu’à la faculté, proche de celui du lycée. D’autant plus qu’elle leur donne le temps de réfléchir, de construire et d’affiner leur projet professionnel. C’est une formation qui est très valorisée par les recruteurs ; elle montre qu’ils sont capables de travailler leurs compétences, d’établir leurs priorités et de rebondir toujours après l’écueil. La quantité colossale de travail s’avère être finalement une simple question d’organisation.
Pour s’inscrire à une classe prépa, il est important d’avoir un bon voire un très bon dossier scolaire. Pourquoi ? Tout simplement parce que pour les établissements et en particulier les grandes prépas parisiennes à savoir Henri IV ou encore Louis le Grand, les notes demeurent le principal critère d’admission suivies des appréciations des professeurs qui sont scrutées à la loupe. Celles-ci peuvent en effet, permettre à certains étudiants de sortir du lot dans une masse de candidatures.
Nous avons réalisé l’année dernière dans le cadre de l’enseignement d’exploration “Littérature et Société”, un site qui vous explique le fonctionnement des classes prépas, les différentes filières, les concours à passer ainsi que les exigences que cette formation demande afin de vous permettre finalement de savoir si vous être prêt à relever ce défi.
https://oserlaprepa.wixsite.com/oser-la-prepa
Voici le témoignage d’Agathe Kervella, une étudiante en prépa littéraire :